samedi 8 mai 2010

Exposition exceptionnelle au Musée Faure pour le cent-cinquantenaire


A l’occasion du 150e anniversaire de la réunion de la Savoie à la France, le Musée Faure a présenté une exposition exceptionnelle sur les Ordres et décorations de la Maison de Savoie. Une exposition organisée par la Société du Patrimoine de Savoie (SPS) et placée sous le haut-patronage du prince Serge de Yougoslavie. Président de l'Association Internationale Reine Hélène (AIRH) et petit-fils des derniers souverains d’Italie, le roi Humbert II et la reine Marie-José de Savoie (inhumés à Hautecombe : ndlr), le prince de Yougoslavie est venu spécialement de Turin pour l’inauguration, jeudi 22 avril, le jour même de l’arrivée de Nicolas Sarkozy en Savoie pour célébrer le rattachement.

« Cette exposition est unique et originale puisque pour la première fois, les pièces les plus illustres de quatre collections privées ont été réunies, a souligné Laurent Gruaz, le président de la Société du Patrimoine de Savoie. Parmi elles, se trouve la collection du château de Thorens (Haute-Savoie), propriété de la famille de Roussy de Sales, dont la généalogie compte le grand saint savoyard François de Sales, et Camille de Cavour, principal artisan de l'Unité italienne et de la cession de la Savoie à la France ».

Parmi les pièces présentées au Musée Faure, les nombreux visiteurs ont pu admirer les médailles et décorations de deux des plus prestigieux ordres de la Maison de Savoie : l'Ordre de la Très Sainte Annonciade, fondé en 1264 (20 chevaliers au maximum, dont le prince Serge de Yougoslavie) et l'Ordre des Saints Maurice et Lazare, créé en 1434. On y trouve également des pièces rares de l'Ordre militaire de Savoie ou encore de l'Ordre de la Couronne d'Italie.

Dominique Dord, député maire d’Aix-les-Bains, a rappelé que cette « présentation exceptionnelle s’inscrit dans un vaste programme que soutient la Ville pour le cent-cinquantenaire, et la présence à Aix d’un descendant de la dynastie de Savoie se veut un beau trait d’union entre le passé et le présent ».

Fondée à Aix-les-Bains, la Société du Patrimoine de Savoie œuvre depuis une quinzaine d'années en faveur du patrimoine. Elle intervient dans tous les territoires qui ont appartenu, à un moment ou à un autre de l’histoire, aux anciens Etats de Savoie, tant en France, qu’en Italie ou en Suisse. C’est ainsi que l’an dernier, elle a permis la restauration d’un tableau majeur de saint Maurice, patron de la Savoie, visible en l’église d’Ecole-en-Bauges. L’année précédente, grâce à une collaboration transfrontalière avec le général Ennio Reggiani, président de la délégation italienne de l’AIRH et de Mgr Martino Canessa, évêque de Tortona, elle avait participé à la restauration d’un portrait de Charles-Emmanuel III de Savoie, roi de Sardaigne, du XVIIIe siècle.

lundi 24 août 2009

Le tableau de saint Maurice retrouve sa place dans l’église d’École-en-Bauges


Mardi 11 août, la commune d’Ecole-en-Bauges a inauguré le retour du tableau de saint Maurice dans son église. Une opération de restauration initiée par la Société du Patrimoine de Savoie, avec le concours du Parc naturel régional des Bauges, de la Région Rhône-Alpes et du Conseil général. La restauratrice d’art Gaudérique de Vivie de Régie et l’encadreur Didier Roux ont redonné à cette œuvre remarquable sa jeunesse du début du XIXe siècle.

Beaucoup de monde avait fait le déplacement. Le moment était attendu. Et à l’intérieur de l’église d’École, un grand vide surplombait le chœur, à hauteur de la chaire, depuis plusieurs mois.
Mardi 11 août, cette œuvre remarquable de saint Maurice, patron de la Savoie et de la Maison de Savoie, a retrouvé son emplacement initial après avoir été entièrement restaurée. Gaudérique de Vivie de Régie, restauratrice d’art à Annecy s’y est employée avec patience et talent ; de son côté, sur les conseils du Conseil général, l’encadreur Didier Roux a retravaillé à la feuille d’or le cadre d’origine. Un minutieux travail à quatre mains pour un résultat à la hauteur des espérances de la Société du Patrimoine de Savoie (SPS) instigatrice du projet.

Commencé il y a 3 ans

L’idée est née en 2006 après la remise du Prix Arts sacré et patrimoine religieux que nous avions décerné à Bernard Carret, alors maire d’École, propriétaire de l’église, et au Père Gaston Arminjon, affectataire des lieux », explique Laurent Gruaz, président de la SPS. Cette récompense était notamment destinée à mettre en valeur le tableau de saint Maurice. Aussi, suite à l’expertise de Michel Juillet, la SPS a-t-elle aussitôt porté la défense de ce projet avec l’aide du Parc naturel régional du massif des Bauges et le soutien financier de la Région Rhône-Alpes qui lui a alloué une subvention de 2 500 €.

Depuis, Marius Ferroud-Plattet, le nouveau maire, n’a cessé de multiplier les efforts pour valoriser l’œuvre : « Il ne s’agit pas simplement de raccrocher un tableau restauré ; nous allons aussi installer un éclairage adapté et offrir des indications précises aux visiteurs », souligne-t-il.

Placée sous le patronage de l’Association des chevaliers de l’Ordre des saints Maurice et Lazare, cette toile de 240 x 180 cm, estimée entre 1790 et 1815, est sans doute l’une des plus remarquable et des moins connues de saint Maurice à cheval. Ce légionnaire thébain de l’armée romaine est mort au IIIe siècle dans le défilé d’Agaune, en Valais, pour avoir refusé d’exécuter des chrétiens, comme lui, au nom de sa foi.

Du Valais à la Savoie, il n’y a qu’un pas. Il manquait toutefois une invitée de marque lors de cette cérémonie en la personne d’Éliane Travers. L’ancienne adjointe de Bernard Carret, trop tôt disparue, s’était dès le début investie dans le projet au côté de la Société du Patrimoine de Savoie.

lundi 29 septembre 2008

La SPS en Piémont pour la restauration de la Chartreuse royale de Collegno


Fidèle à sa mission de restauration et de mise en valeur du patrimoine de la Savoie historique, la Société du Patrimoine de Savoie s’est rendue, cette semaine en Piémont pour participer à la sauvegarde de la Chartreuse royale de Collegno, fondée en 1641, par Chrestienne de France.

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas Turin mais bien Collegno, la deuxième plus grande ville du Piémont, qui avait les faveurs de nombreuses personnalités et des médias, cette semaine. Tous les regards étaient tournés en particulier vers son centre historique, qui abrite depuis quatre siècles, la Chartreuse royale et ses 40 hectares de bâtiments, de parcs et jardins.
Si les moines chartreux qui y résidaient sont partis depuis longtemps, l’endroit n’en reste pas moins un haut lieu chargé d’histoire. Et face à l’œuvre du temps, la municipalité soutenue par trois associations a décidé de réagir. C’est ainsi qu’à l’invitation du maire Silvana Accossato, de l’Association internationale Reine Hélène et de l’Institut de la Chartreuse royale de Collegno, la Société du Patrimoine de Savoie a participé au 350e anniversaire de la pose de la première pierre de l’édifice.

C’est dans la chapelle bondée, que s’est déroulée la cérémonie. Au côté du maire et de son adjointe à la promotion de la Ville, le professeur Carla Gatti, plusieurs responsables de structures caritatives ou patrimoniales soucieuses de la préservation de ces bâtiments avaient fait le déplacement. Étaient notamment présents le délégué de Lombardie de l’Ordre de Malte, Guglielmo Guidobono Cavalchini, le président des familles Collegnèses Dante Cuselli, le secrétaire de l’Istituto della Reale Certosa di Collegno Ugo Berutti, le premier vice-président de l’AIRH, Francesco Rosano di Viancino et son président national, le général Ennio Reggiani.

Ce dernier s’est vu remettre le Prix du patrimoine des mains de Gilles Carrier-Dalbion, membre du bureau de la SPS pour « son action remarquable à l’occasion du 10e anniversaire de la restauration de la chapelle de l’Annonciade ». Celle-ci est, en effet, située au cœur de la chartreuse royale. Elle renferme les tombes de dix chevaliers savoyards décorés de l’Ordre de la Très Sainte Annonciade (Ordre créé en 1364 par le comte Amédée VI de Savoie) comme Hippolythe Gerbaix de Sonnaz, ou encore le cénotaphe du duc Gianni de Santaseverina, décédé le 12 août 2002.

Efforts conjoints

La première pierre de la Chartreuse a été posée par Chrestienne de France, fille d’Henri IV et Marie de Médicis. Elle a épousé le 10 février 1619 le prince de Piémont et futur duc de Savoie Victor-Amédée Ier . À sa mort, elle est devenue régente du duché de Savoie au nom de son fils François-Hyacinthe, puis de Charles-EmmanuelII.

L’ensemble architectural de Collegno a subi de nombreuses transformations au cours des siècles. Depuis quelques années, alors qu’une partie a été affectée en hôpital et qu’une autre sert de siège à l’université italo-française, la Chartreuse a été l’objet d’une grande attention de la part de la SPS, qui a suivi les efforts conjoints de l’AIRH et de la municipalité -précédente, conduite par le maire Umberto d’Ottavio, et actuelle- pour sauver les bâtiments les plus anciens. Un premier geste fut de restaurer la chapelle du Prieur, devenu tombeau des chevaliers, d’organiser un colloque de sensibilisation à ce patrimoine, puis de participer à la fondation de l’Istituto della Reale Certosa di Collegno.
Le président de la Société du Patrimoine de Savoie, Laurent Gruaz, a ainsi remis à la Ville de Collegno, le Prix “Histoire et mémoire” de l’association pour « sa contribution durable à la mise en valeur et à la conservation de ce patrimoine historique ». Une initiative qui répond bien aux objectifs de la SPS, soucieuse de contribuer à la valorisation du patrimoine qui s’étend des anciens États de Savoie jusqu’aux deux départements savoyards actuels. Une vaste zone géographique qui a uni divers territoires pendant plus de huit siècles et concerne aujourd’hui trois pays : la France, la Suisse et l’Italie.

samedi 29 décembre 2007

La Région Rhône-Alpes s'engage au côté de la Société du Patrimoine de Savoie

Rhône-Alpes soutient la Savoie. Le conseil régional vient, en effet, de s'engager à verser à la Société du Patrimoine de Savoie une aide de 2475 € pour la restauration et l'éclairage d'un tableau représentant Saint-Maurice, dans l'église d'École-en-Bauges. Une subvention pour laquelle l'association aixoise avait postulé lors d'un concours de projets, lancé par le Parc naturel régional des Bauges. "La Région nous a alloué 100 % de l'aide accordée, ce qui correspond à 50 % du montant total de notre projet de restauration, expliquent les responsables de la SPS. ". Le projet de la Société du Patrimoine de Savoie se veut artistique mais aussi pédagogique. Il s'inscrit dans une démarche de connaissance de l'oeuvre, datée de la fin 18e, début 19e siècle, et du style néogothique propre à cette période dans la région. Mais aussi du village d'École, haut-lieu de tourisme et de randonnées, ainsi que du Parc des Bauges. Des panneaux informatifs seront installés, notamment pour les scolaires qui visitent le massif, tout au long de l'année. La commune et la paroisse d'École ont reçu, en 2006, le prix arts sacrés et patrimoine religieux de la SPS.

dimanche 7 octobre 2007

150e anniversaire de la cession de la Savoie à la France


Plusieurs sociétés d'histoire commencent à préparer le 150e anniversaire de la cession de la Savoie à la France, en 2010, et celui de Plombières, l'an prochain. Répondant à l'invitation de la Fondation Cavour, les représentants du château de Thorens (Haute-Savoie) et la Société du Patrimoine de Savoie se sont rendus en Italie pour deux journées de travail. L'ancien président de la République italienne, Carlo Azeglio Ciampi, avait fait le déplacement.
Il était attendu au château de Santena, berceau de la famille Benso de Cavour où, en présence de nombreuses personnalités, il a reçu des mains de Ipolito Calvi di Bergolo, président de la Fondation Cavour, et des membres de l'association des "Amis de Camille de Cavour", une copie des lunettes d'or indissociables de la personnalité de l'ancien chef du Gouvernement du roi Victor-Emmanuel II de Savoie.
Parmi les invités, une délégation de Savoie était présente : la cession de la Savoie à la France a, en effet, été scellée par Cavour et Napoléon III le 24 mars 1860. Avant cela, une entrevue secrète entre les deux hommes s'était tenue à Plombières (Moselle), décidant pour partie du sort de ce qui forme aujourd'hui les deux départements savoyards.
Descendante de la famille de Cavour et propriétaire du château de Thorens, Isabelle de Roussy de Sales s'est donc tout naturellement rendue à Santena. Son château, ouvert au public, possède le bureau sur lequel l'acte de cession a été entériné. Elle était accompagnée du conservateur du château, Gilles Carrier-Dalbion, et des représentants la Société du Patrimoine de Savoie, qui oeuvre en faveur des relations transfrontalières entre la France, la Suisse et l'Italie.
La Ville de Plombières aussi était là. Si les manifestations de 2010 se préparent doucement, celles du lieu de "l'entrevue secrète" sont déjà bien avancées. Le maire, mais aussi des représentants de la Région, de l'Union européenne et des sociétés napoléoniennes, étaient présents. Ils prévoient trois jours de festivités et commémorations (18, 19 et 20 juillet 2008) ainsi que toute une série d'événements à l'honneur de l'Italie.